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COMMENT ADHERER A L'ALLIANCE PANAFRICANISTE

29 décembre 2009

www.alliancepanafricaniste.org

La résistance héroïque, intelligente et multiforme que les Spartacus africains ont développé partout depuis des siècles a sauvegardé l’unité culturelle et de destin de tous les fils d’Afrique. Malheureusement un tel processus n’a pas aujourd’hui abouti à un changement significatif de la situation des noirs dans leurs rapports avec les autres dans le monde. Cela est dû au fait que cette résistance n’a pas été appuyée par la formulation d’une alternative économique et politique pertinente qu’on peut mettre en oeuvre pour l’Afrique. De toutes les alternatives qui ont été énoncées dans l’histoire, seules celles qui sont construites à partir d’un référentiel panafricaniste sont à mesure de permettre l’exploitation du potentiel de ressources spirituelles et morales africaines et l’utilisation pleine de la force que constitue l’unité culturelle et de destin des négro-africains éclatés dans le monde. C’est pourquoi la stratégie de construction des Etats Unis d’Afrique proposée par Maître Wade est l’alternative attendue historiquement. Elle a fait défaut, dans le passé, à tous les plans d’actions de transformation de la situation historique d’infériorisation des noirs et de l’Afrique dans le monde qui s’appuyaient sur des référentiels exogènes. Aujourd’hui, le réseau sénégalais de l’Alliance panafricaniste la propose pour compléter et renforcer le processus de résistance africaine qui se poursuit.

                Par Amadou lamine Faye
                Ecrivain, coordonnateur du Réseau national Sénégalais de l’Alliance panafricaniste Sénégal

               

                Propositions de Maître Wade

               

"Construire un espace politique continental qui a pour nom Etats Unis D’Afrique, voilà l’objectif."
                  
« L’heure est donc venue pour les africains de faire fonctionner pleinement leurs cerveaux en acceptant de se frotter aux autres, conformément à notre stratégie et à notre tactique. Le japon et les pays d’Asie nous en donnent l’exemple, qui rivalisent aujourd’hui avec les pays de l’occident dans les sciences les pus compliquées et les techniques les plus sophistiquées. Il s’agit, en quelques sorte, de jouer pleinement les règles du jeu et de gagner. Pour ce faire, encore faut il connaître les éléments du jeu. C’est dire aussi que le moment est venu, pour nos gouvernements, de promouvoir les cerveaux, les bras de fer contre les population ayant fait leur temps, de même que les invectives et les diatribes contre je ne sais quel impérialisme.
                  
La stratégie du panafricanisme passe par un certain nombre d’axes, options qui forment le dispositif jalonnant notre chemin vers l’objectif final ».

                A .Wade "Un Destin Pour l’Afrique."

                1- L’axe de l’information et du numérique

                2- L’axe de la monnaie

                3- l’axe de l’autofinancement du développement

                4- L’axe de la science et de la technologie

                5- L’axe de la double planification

                6- L’axe de l’infrastructure et des voies de communication

                7- L’axe politique

                8- L’option instruite par une trêve de contribution

                9- L’option instruite par l’immigration nègre en Europe

                10- L’option instruite par le potentiel des africains-américains

                                                           


             

PLAN D'OPÉRATIONNALISATION DE LA STRATÉGIE PRÉVU PAR L'ALLIANCE PANAFRICANISTE

         

         

            

             


                1. OBJECTIFS
• Faire connaître la pensée politique, économique, philosophique panafricaniste de Wade à travers la vulgarisation du parcours de l’homme et de ses idées développées dans son livre;
• Créer des clubs de l’alliance panafricaniste partout et en faire dans chaque pays un réseau national à faire fonctionner comme des cadres organisés d’impulsion et propagation des idéaux du panafricanisme wadien ;
                • Faire la promotion de la culture négro-africaine ;
• Susciter et capturer la sympathie des intellectuels, des créateurs d’arts, des chercheurs pour leur faire épouser les idéaux du panafricanisme wadien
                • Donner une image d’efficience de L’A.P ;
                • Convaincre de la pertinence de l’esprit de l’AP
               
                2. CIBLES AU NIVEAU LOCAL
                • Tout citoyen militant du panafricanisme
                • les intellectuels, les chercheurs, les créateurs
                • les organisations de la jeunesse
                • les organisations des femmes
                • les organisations de la société civile
                • les  Communicateurs traditionnels
                • les Collectivités locales
                • les Mécènes
               
                3. CIBLES AU NIVEAU AFRICAIN
                • Les  chefs d’Etat africains
• Organisations politiques et démocratiques de chaque pays africains de chaque pays regroupant les africains de la diaspora;
                • Organisations de développement.
               
                4. STRATEGIES
                Mise en œuvre d’un plan d’intervention, de communication et de mobilisation avec comme point d’appui :
                • Les clubs des réseaux nationaux de l’A.P
                • Les supports promotionnels.
                • Les supports didactiques
                • Les médias
• Des bailleurs (financement notamment de bourses pour des thèses et mémoires dont les sujets sont relatifs au panafricanisme)
               
                et à travers trois axes que sont :
               
i. La communication interne qui permet de favoriser une meilleure circulation de l’information sur le Panafricanisme Wadien au niveau des structures dans l’A.P
ii. La communication externe qui doit assurer une visibilité et une lisibilité des missions, objectifs et résultats l’A.P
iii. La mobilisation sociale qui permet d’impliquer tous les acteurs à la base et les relais sociaux pour une prise en charge locale des objectifs et mission de l’A.P.
               
                5. ACTIONS DE COMMUNICATION
               
                01 – Communication interne :
• Création d’adresse électronique pour chaque club et chaque direction de réseau national en vue de l’inter change d’information
                • Exploitation et rapports d’activités et de documents
                • Boîtes à idées électroniques
                • Editions d’un bulletin interne pour maintenir la communication permanente
                • Journées de réflexion sur les grands enjeux politiques et économiques
                • Trimestrielle d’informations/compte rendu des activités des sections
               
                02 – Communication externe :
                Aspect identification :
                • c’est la création d’un logo décliné sur tous Les  supports de communication de l’A.P.
                • site web de l’alliance panafricaniste
• création d’un magasine d’information sur les alternatives africaines, sur la résistance africaine et sur le panafricanisme
                Aspect partage de l’information :
• susciter un traitement journalistique favorable au panafricanisme wadien dans la presse écrite et parlée et audiovisuelle
                • Achat d’espace publicitaire en fonctions de l’actualité événementielle des programmes de l’A.P.
• Publi-reportage sur les actions et réalisation de maître WADE ; film documentaire sur les œuvres intellectuelles des penseurs et résistants africains. Les CLUBS devront diffuser des informations et agiter des idées par les radios communautaires et locales pour toucher le maximum de cibles identifiées par le plan d’action de communication.
Dans le cadre également des émissions interactives, les types d’émission qui ont un fort taux de pénétration de nos cibles seront utilisés pour sensibiliser et informer les populations.
               
Au niveau décentralisé, avec l’utilisation des radios locales et communautaires, un dialogue direct entre les populations et le comité national ou local sera mené.
               
                03- Mobilisation sociale
               
Il s’agira de développer une communication de proximité qui implantera durablement par son caractère répétitif et récurrentiel, les actions développées. L’impact recherché ici est une approche communicationnelle participative, décentralisée qui permet la compréhension et l’appropriation des objectifs de l’A.P
               
Le plan de communication sera décliné en modules locaux selon une approche de proximité autour de la mobilisation sociale de tous les acteurs concernés :
               
                • Implication des leaders d’opinion locaux
                • Implication des organisations favorables aux idées de maître WADE
                • Utilisation des canaux de communication locaux
Des activités de sensibilisation seront menées pour faire connaître les réalisations de l’alternance qui s’inscrivent dans les projets panafricains. Des cadres de discussions et d’échanges d’expérience périodique seront mis en place (conférences publiques, débats radiophoniques et télévisuels ainsi que des séminaires régionaux d’informations)
             

            

                      

         
         

            

Jeudi 11 Janvier 2007 - 23:48

         

         

            

© - Alliance Panafricaniste

         

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29 décembre 2009

www.alliancepanafricaniste.org

                                                            

 

LES FONDEMENTS HISTORIQUES DE LA NAISSANCE DU

 

PANAFRICANISME

Le processus de la construction de l’unité de l’Afrique, a connu une évolution historique en dent de scie. On peut situer le point de départ de son impulsion avant la conférence de Berlin qui a consacré la balkanisation de l’Afrique c’est-à-dire à l’étape de la formation des grands empires africains. Le panafricanisme est apparu à la fin du XIXème siècle comme la formulation consciente et affirmée d’une modalité de promotion intellectuelle de cette unité qui intègre sa diaspora. Il est né dans le milieu des descendants des esclaves noirs. Il a connu une phase dynamique et non dynamique qui met en relief, à l’époque contemporaine, le regain d’une nouvelle dynamique particulière qu’on peut définir sous le vocable de renaissance. Le panafricanisme est donc un vieux rêve africain d’unité du continent noir qui, comme l’a si bien dit Maître Abdoulaye Wade, « tire ses racines de la résistances séculaires des peuples du contient et de la diaspora » . Il a nourri la réflexion des élites africaines durant tout le XXème siècle. Le processus global du combat des africains pour l’unité politique du continent peut être dessiné comme nous l’a proposé Seydou Ouedraogo, économiste et militant panafricaniste, sous la forme d’une courbe évolutive en cinq périodes :
-L’unité par tous les moyens y compris la violence (19ème siècle)
                    -Gestation théorique du panafricanisme (1885-1957)
                    -Le panafricanisme : « cristallisation politique » et anti-colonialisme (1957-1963)
                    -La léthargie (1963 à la conférence Syrte 1999) »
                    -Les  alternatives économiques et politiques formulées par des leaders de rupture.

                   
                   
                   
                    A) L’AFRIQUE AVANT LA CONFÉRENCE DE BERLIN
                   
                    Si la Conférence de Berlin fut un événement essentiel elle ne fut néanmoins que le
« sommet » et l’aboutissement d’un processus étalé dans le temps.
                  
                  C’est à partir de 1815 que les Puissances européennes s’intéressent de près au Continent
                  africain. A cette époque, à l’exception de la colonie anglaise du Cap, la présence boer et
                  celles, portugaises d’Angola et du Mozambique, l’Afrique profonde est toujours libre et
                  indépendante.
                  
                  Entre 1815 et 1884, tout va pourtant changer.
                  Certes au départ l’Afrique est quadrillée par une multitude de souverainetés politiques où
                  cohabitent entités minuscules et territoires plus vastes que les grands États européens de
                  l’époque. On pouvait alors distinguer le monde bantou où régnait une « démocratie
parentale » et où la nécessité d’une organisation étatique structurée n’était pas indispensable, le monde soudanais et l’Afrique australe où prédominaient à la fois, d’anciens
États négriers et de nouvelles formations étatiques. Les États négriers sont d’ailleurs passablement sclérosés, ayant perdu de leur dynamisme et appelés à se disloquer rapidement en principautés indépendantes précaires (Royaumes wolof et mandingue de la Sénégambie, États ashanti, fon et yoruba du Golfe du Bénin, sultanats des Côtes orientales).
                  
                  Les nouvelles formations étatiques sont constituées par des États islamiques très structurés
à l’intérieur du Soudan occidental (états peuls toucouleurs, Fouta Toro, Fouta Djallon,
Macina) et états peuls haoussa, mandingue, wolof, empire du Tcha, où on assiste à une
transformation politique allant dans le sens d’une intégration territoriale marquée avec
concentration de pouvoirs et mutations sociales et économiques. C’est le cas aussi de l’empire mandingue de Samory Touré, l’empire toucouleur de Ségou, l’empire de Chaka, les royaumes inter-lacustres (Burundi, Rwanda, Ouganda, etc.).
                  
                  Ces royaumes et empires sont très structurés…
                  Malgré cela, le Continent africain laisse déjà entrevoir des faiblesses qui lui seront fatales :
                  - d’abord, les méfaits de quatre siècles de traite négrière sont loin d’être dissipés,
                  l’Afrique est épuisée et exangue ;
                  -ensuite des faiblesses politiques : luttes entre familles pour le pouvoir, intrigues,
                  trahisons ;
                  - des faiblesses d’ordre démographique dues aux maladies endémiques, aux razzias,
                  aux conflits entre clans ;
                  - des faiblesses économiques : économie de subsistance, industries modernes
                  sommaires, dépendance vis-à-vis de l’Europe et du Moyen-Orient.
                  Ces faiblesses seront très vite exploitées par les Puissances européennes en deux phases
                  décisives.
                  La première phase va de 1815 à 1870 : Colonies, comptoirs et points d’appui surgissent sur
                  les côtes africaines. Français et Anglais accélèrent leurs actions (et dans une certaine
                  mesure les Portugais déjà présents au Mozambique et en Angola dans des conditions dont
                  la précarité sera soulignée par certains participants).
                  
                  Les Comptoirs français dans les « Rivières du Sud », de la colonie du Sénégal constituée par
                  Faidherbe au détriment d’El Hadj Omar Tall, de Nossi-Be, des Comores et de Mayotte, de
                  l’Algérie – c’est l’époque où les Anglais prennent Lagos (1861) puis procèdent à la création
                  de la Colonie de la « Gold Coast » par rachat de comptoirs aux Danois et aux Hollandais, –
époque où ils annexent le Natal, le Transvaal, l’Orange et étendent leur protectorat sur le
Bechuanaland tout en s’assurant la Côte des Somalis (1852). Ainsi en 1871, un véritable bouclier sanitaire est établi autour de l’Afrique par les Puissances européennes (Angleterre, France, Portugal, Espagne).
                  
                  La voie est libre pour la deuxième phase de l’expansion coloniale.
                  Celle-ci s’étend de 1876 à 1884. Sous l’effet de la crise économique de 1873, le
                  protectionnisme qui en découle, le marasme financier qui la couronne, sous l’impulsion
                  d’idéologies à connotation raciste prônant la supériorité de la race blanche (Hegel,
                  Nietzsche, Leroy-Beaulieu, Gobineau, sous la couverture d’associations scientifiques (celle
                  de Géographie conduira tout droit à l’Association Internationale africaine de Léopold II de
                  Belgique) des faits d’annexion se multiplient. Les français atteignent Bamako au coeur de
                  l’Afrique occidentale, établissent un protectorat sur le Fouta-Toro, s’emparent de la Guinée,
                  du Royaume de Porto-Novo, longent et s’approprient la bande côtière de la Côte d’Ivoire,
                  s’emparent de la Tunisie, de Diégo-Suarez. Savorgnan de Brazza signe un traité de
                  protectorat avec Makoko. L’Angleterre occupe l’Égypte, couve du regard le Soudan, étend
                  son influence en Afrique du Sud. Les missions religieuses allemandes se multiplient et des
                  traités de protectorat sont signés au Togo, en Tanganyika et dans le Sud-Ouest africain.
                  Les rivalités européennes se multiplient, le Portugal revendique des droits sur les pays du
                  Congo, le détonateur de Berlin sera ici même au coeur de l’Afrique.
                  
                  Le succès rapide de la colonisation n’a d’égal que l’anarchie et le désordre qu’il engendre
dans les relations inter-européennes : il devenait impératif de dépasser ces rivalités et de les résoudre. Un homme, converti depuis peu à la colonisation et dont les appétits s’aiguisent, s’en chargera : cet homme c’est Otto Von Bimarck.
                  
                  Ainsi donc, à la veille de la conférence historique de Berlin l’occupation et la division de
l’Afrique sont déjà bien avancées. Il s’agit désormais de mettre en place les règles du jeu, de substituer à des actions désordonnées une occupation scientifique de l’Afrique à partir des
                  côtes, d’établir des zones d’influences, de régler le problème de ‘ »hinterland ».
                  Quatorze Puissances intéressées par l’Afrique se réunissent dans la capitale du Reich
allemand sans aucune participation africaine. Toutes ne sont pas coloniales mais toutes sont intéressées. Toutes demandent à participer ; est-ce par avidité (gains éventuels) ou pour des raisons de prestige (ne pas être absent d’un grand débat) ? en tout cas toutes sont complices de l’Acte de Berlin même lorsqu’elles n’en retireront aucun avantage.
                  A Berlin, il s’agissait certes de liberté de navigation et de commerce dans le bassin du
Congo, liberté de navigation sur le fleuve Niger, liberté pour les esclaves car il fut question de lutter contre la traite des esclaves ; il s’agissait aussi de civilisation puisqu’on aspirait à
                  planter l’étendard de la civilisation sur le solde de l’Afrique centrale. Mais Berlin traitera
également de la « fixation des formalités à observer pour assurer leur validité aux futures
annexions de territoires sur le continent africain ».
                  
                  Bien que la Conférence de Berlin puisse être considérée comme un temps fort et un moment
                  spécifique de l’histoire mondiale de la colonisation on constatera néanmoins que l’Asie n’eut
                  pas de Berlin ; il en résulte que la singularité du phénomène pour l’Afrique mérite qu’on en
                  délimite le champ et qu’on en cerne la nature.
                  
                  L’acte général de la Conférence de Berlin a-t-il partagé l’Afrique ?
                  Deux lectures peuvent être proposées : une lecture historique, une lecture juridique.
Les juristes voient dans l’acte de Berlin pris à la lettre les linéaments du droit à la colonisation de l’Afrique par l’internationalisation du domaine public africain, constituant ainsi plus une étape dans le partage de l’Afrique que le partage lui-même.
                  Ils sont frappés par la similitude entre le mythe de Yalta et le mythe de Berlin nés tous deux
                  du télescopage entre les décisions d’une Conférence diplomatique et les évènements qui en
                  découlèrent.
                  
                  Selon eux, l’Acte général de Berlin, confirmé plus tard par la Convention de Bruxelles (1910)
                  et la Convention de Genève (1919) consacrera « le droit international missionnaire ».
Les historiens, tout en reconnaissant que Berlin fut l’affirmation du droit à coloniser, et le droit à la légitimation de la colonisation, droit des puissances à disposer du territoire d’autrui dans un sens tout à fait opposé au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, s’accordent pour admettre que la Conférence fut l’acte qui entérina le partage déjà amorcé de l’Afrique tout en donnant une impulsion nouvelle audit partage.
                  
                  Au-delà d’un juridisme pointilleux, le fait demeure que la conviction intime de certains
                  organisateurs et participants à la Conférence de Berlin, les actions et les réactions qui en
                  découlèrent, la ruée implacable qui s’abattra sur l’Afrique, les traités bilatéraux qui virent le
                  jour, les heurts entre puissances européennes ont imprimé dans la conscience collective des
                  peuples d’Afrique, voire du Monde, la certitude que Berlin fut à l’évidence l’acte décisif qui
« impulsa » le partage du Continent.
                  
                  Plusieurs experts au Colloque de Brazzaville ont insisté sur le fait qu’un attention plus grande
                  devrait être portée aux articles 34 et 35 de l’Acte général.
                  Mais établir cette vérité ne qualifie pas pour autant l’acte posé. Sans doute pas au sens que
les Nations unies donnent à ce terme. Mais plusieurs experts du Colloque ont démontré que Berlin comme résultante d’un moment de l’histoire d’une phase du développement économique de l’Occident pouvait s’analyser comme une agression délibérée avec comme corrélat obligé le droit à un dédommagement, fût-il moral, alors que d’autres points de vue firent valoir qu’en ce domaine précis, le meilleur dédommagement est encore d’obtenir l’émancipation des peuples en sortant du système de Berlin.
                  
                  Le droit aux archives, le droit à la restitution des objets du patrimoine culturel confisqués par
                  la colonisation ont été abondamment soulignés, le droit tout court pouvant être utilisé sinon
                  sollicité pour trouver les éléments d’une armature susceptible de servir de cadre et de
justifications à ces revendications. L’agression, les malheurs du passé, la conscience de souffrances communes, le partage d’un présent commun vécu comme une angoisse devaient conduire à un véritable nonalignement selon plusieurs participants. Mais Berlin c’est aussi un refus, c’est-à-dire une réponse, une réponse immédiate, d’abord
dans le monde et particulièrement en Amérique où la diaspora noire réagira avec véhémence contre cette spoliation des peuples d’Afrique (Marcus Garvey), puis en Afrique même où s’amorcent des résistances comme volonté de s’opposer à la Conquête et à la surimposition coloniales.

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